La cours criminelle de Nouakchott vient de rendre son verdict ce jeudi 18 août , concernant le procès des 13 membres de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA) .En effet des peines allant de 3 à 15 ans de prison ferme ont été infligés à ces derniers.
Arrêter il y a plus de 45 jours (fin juin), les 13 membres étaient poursuivis pour agression contre les forces de l’ordre, saccage de biens publics et privés et appartenance à une organisation non reconnue. Après un procès qui durée 15 jours (3 août au 18 août),
Trois des militants, dont le chef d’une section de l’IRA à Sebkha, un quartier populaire de Nouakchott, ont écopé de 15 ans de prison ferme. Huit autres ont été condamnés à cinq ans de prison ferme et les deux autres doivent purger trois ans de prison ferme.
Ces membres de l’IRA ont été jugés en même temps que dix autres personnes arrêtées et inculpées pour les mêmes motifs qu’eux.
Sur ces dix accusés – des habitants du bidonville déplacé, six ont été condamnés à des peines allant de un à trois ans de prison ferme. Les quatre autres ont été acquittés.
Le collectif d’avocat constitué par la défense était absent du procès .Ils ont décidé de se retirer pour protester contre les tortures infligées à leurs clients .Après cette décision le procès s’est poursuivi avec des avocats de la défense commis d’office .D’après l’avocate Fatima Mbaye, la cour a rejeté toute introduction de recours dans cette affaire invoquant le boycott.
Les proches des accusés au tribunal ont dénoncé ces politiques selon leurs termes.
Le collectif des avocats dénoncent de nombreuses irrégularités .D’ailleurs la défense va interjeter appel. Selon l’un des avocats Me Elite Ould Bareck, « ce procédure a connu beaucoup d’irrégularités, nous ne pouvons pas cautionner le verdict ».
« Nous avons refusé ainsi que nos clients d’assister à une telle violation, parce que nous ne voulons pas cautionner un tel procès », poursuit-il.
« Le collectif va statuer et va prendre la décision d’introduire un appel », conclut –il.
Dans le même sillage, l’Amnesty international a réagi face à cette condamnation et a indiqué cette sévère condamnation confirme encore la volonté des autorités mauritaniennes de réduire à jamais au silence les défenseurs des droits humains. L’ONG voit également une façon de museler la société civile et exige l’annulation immédiate et la libération sans condition des 13 militants.
Ibrahima Dia